La Chambre des représentants a transmis de manière officielle au Sénat lundi dans la soirée l’acte d’accusation contre l’ancien chef d’Etat américain, Donald Trump, amorçant de ce fait la deuxième partie de la procédure d’impeachment à son encontre.
Accompagnés par le Sergent d’armes du Congrès, les neufs élus démocrates désignés « procureurs » dans cette procédure de destitution ont emprunté les couloirs du Capitole pour arriver au Sénat. Dans cette salle, Jamie Raskin, représentant l’Etat du Maryland, a lu le texte adopté par la Chambre le 13 janvier dernier, accusant le milliardaire d’ « incitation à l’insurrection ». Il revient à présent à la Chambre haute du Congrès américain de juger l’ex-dirigeant. Son procès devrait débuter au cours de la semaine du 8 février.
Dans l’histoire des Etats-Unis, c’est la quatrième fois qu’il y a recours à une procédure de destitution. Toutefois, Donald Trump est le premier chef d’Etat américain à en faire deux fois l’objet. C’est également la première fois qu’un dirigeant américain est appelé à comparaître alors qu’il n’est plus à la Maison Blanche.
Rappelons qu’en décembre 2019, la Chambre des représentants avait destitué le président Trump pour « crime et délits graves », lui reprochant un « abus de pouvoir » et d’avoir fait « obstruction au Congrès » après qu’il ait essayé de faire pression sur son homologue ukrainien pour nuire à son adversaire démocrate, l’actuel dirigeant américain Joe Biden. Mais le Sénat l’avait acquitté le 5 février 2020.
La majorité des deux tiers du Sénat est requise pour condamner Donald Trump, ce qui correspond à 67 voix. Mais le Parti démocrate ne compte que 50 sénateurs. Ainsi la condamnation de l’ex-chef d’Etat est incertaine.