L’Etat américain de Géorgie a entamé lundi une enquête «factuelle» à l’encontre de l’ex-chef de l’Etat, Donald Trump, au sujet des pressions qu’il a exercées afin d’inverser les résultats du scrutin présidentiel de novembre dernier dans cet Etat, a révélé lundi à la presse, un représentant local.
Lors d’un échange téléphonique le 2 janvier dernier, le milliardaire a instamment demandé au secrétaire d’Etat de Géorgie, le républicain Brad Raffensperger, de trouver assez de suffrages pour inverser son revers face à son adversaire démocrate, Joe Biden, lors de l’élection présidentielle.
Depuis lors, le cabinet de M. Raffensperger a été instruit d’entamer des investigations sur le comportement de l’ex-dirigeant américain. « Le bureau du secrétaire d’Etat enquête sur les plaintes qu’il reçoit », a indiqué son porte-parole, Walter Jones, selon qui il s’agit d’une enquête « factuelle et administrative ». « Toute démarche juridique supplémentaire sera laissée au procureur général », a-t-il poursuivi.
A en croire des spécialistes, les coups de fil du président Trump pourraient avoir enfreint au minimum trois lois électorales, parmi lesquelles celle relative à un complot en vue de commettre une fraude. Et ces crimes sont passibles d’amendes ou carrément d’une peine de réclusion.
L’ancien dirigeant américain, dont le bail à la Maison Blanche est terminé le 20 janvier dernier, sera jugé à partir d’aujourd’hui (mardi) par le Sénat dans le cadre d’un second procès en destitution le concernant. Il a été mis en examen pour « incitation à l’insurrection » au cours d’une allocution à Washington le 6 janvier dernier, jour où ses supporters ont pris d’assaut le Capitole.