Le président colombien, Ivan Duque a annoncé hier lundi, que son pays allait régulariser près d’un million de sans-papiers vénézuéliens ayant fui la crise qui sévit dans leur pays.
Dans une déclaration conjointe à Bogota avec le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi, Ivan Duque a annoncé la création d’un « statut de protection temporaire » pour les Vénézuéliens et le lancement d’«un processus de régularisation de ces migrants qui sont dans le pays».
Le processus commencera par l’enregistrement officiel des migrants qui comprendra leur « lieu de résidence, leurs conditions socio-économiques, et ils seront également inscrits dans un registre biométrique ».
Les Vénézuéliens bénéficieront d’un statut de protection temporaire pendant dix ans, au cours desquels ils pourront demander un visa de résident s’ils décident de rester dans le pays. Ceux qui entreront dans le pays se verront appliquer la même politique.
Le président Duque a fait cette annonce après avoir été sévèrement critiqué en décembre pour son intention, avant de faire marche-arrière, d’exclure les sans-papiers de la campagne de vaccination de masse contre le coronavirus qui doit débuter le 20 février dans son pays.
Pourtant, selon le HCR, la population vénézuélienne en Colombie est particulièrement vulnérable face au Covid-19 car « travaillant massivement dans le secteur informel et confrontée à des situations d’abus, d’exploitation et de discrimination ».
La Colombie est la principale destination des réfugiés vénézuéliens qui ont fui leur pays depuis 2015 en raison de la profonde crise économique et sociale qui y règne. Environ 1.7 million d’entre eux s’y trouvent, dont plus de la moitié (56%) sont des sans-papiers.
La Colombie et le Venezuela, qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques, partagent une frontière poreuse de 2 200 kilomètres, fermée depuis mars 2020 en raison de la pandémie de coronavirus.