Washington, Paris et Berlin durcissent le ton contre la Russie sur le cas Alexeï Navalny

Les Occidentaux ont durci le ton contre la Russie, alors qu’Alexeï Navalny, le plus connu des opposants au Kremlin, a entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention dans un pénitencier, et que ses proches craignent qu’il ne décède d’un moment à l’autre.

L’administration Biden a dit étudier les divers coûts qu’elle imposerait au régime russe si Alexeï Navalny décédait. Berlin a demandé de manière urgente aux autorités russes de fournir à l’opposant russe un « traitement médical adéquat » et un accès à des médecins de confiance.

Et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a évoqué la « responsabilité majeure » du président Vladimir Poutine, ainsi que de nouvelles sanctions européennes s’ajoutant à celles prises récemment par les Occidentaux.

A l’issue d’un procès qu’il estime motivé politiquement, Alexeï Navalny purge depuis janvier une peine de trente mois de prison pour fraudes dans le pénitencier de Pokrov, réputé comme l’un des plus durs de Russie.

Il a entamé le 30 mars une grève de la faim afin d’obtenir l’accès à un médecin de confiance. Des médecins proches de lui estiment que la santé d’Alexeï Navalny s’est détériorée au point qu’il pourrait mourir « d’un instant à l’autre ».

Les soutiens russes de l’opposant de 44 ans, connu en Russie pour ses enquêtes sur les affaires de corruption grâce à des informateurs dans toutes les sphères des milieux d’affaires mais aussi des pouvoirs publics, ont appelé dimanche les Russes à manifester ce mercredi, jour où le président russe doit tenir son discours annuel devant les deux chambres du Parlement.

Andreï Touabovitch