Après l’appel à la solidarité face à la pandémie lancé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les pays riches du G7 se sont engagés hier mercredi à soutenir financièrement le système de partage des vaccins anti-Covid Covax «pour permettre un déploiement rapide et équitable» des doses, alors que les Etats-Unis se disaient favorables à la levée des protections de propriété intellectuelle pour les vaccins.
Dans le communiqué final de leur réunion à Londres, les chefs de la diplomatie de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni ont dit « reconnaître qu’un financement suffisant est nécessaire » pour les mécanismes internationaux, sans toutefois annoncer d’aide supplémentaire, alors que l’OMS s’est inquiétée du manque de fonds disponibles.
A l’heure où l’avancée de vaccination en Europe ou aux Etats-Unis permet une levée progressive des restrictions en place contre le coronavirus, les pays pauvres manquent encore cruellement de doses à injecter pour lutter contre la pandémie. Jusqu’à présent, le système de partage avec les pays pauvres Covax, qui se fournit principalement en vaccins d’AstraZeneca, n’a livré que 49 millions de doses dans 121 pays et territoires, contre un objectif de 2 milliards en 2021.
Dans ce contexte, la levée des protections de propriété intellectuelle pour les vaccins soutenue par les Etats-Unis, même provisoire, permettrait d’accélérer la production et la distribution des précieux sérums dans le monde. Mais les puissants laboratoires pharmaceutiques sont globalement opposés à la suspension de leur brevet, arguant que cela dissuade la recherche coûteuse.
Selon un bilan établi par l’AFP (Agence France Presse) à la date de mardi dernier, au moins 3,2 millions de personnes sont mortes dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie, à la fin de décembre 2019.