Le commissaire européen au commerce intérieur, Thierry Breton a annoncé hier dimanche que la commande de vaccins contre le Covid-19 auprès du laboratoire AstraZeneca n’a pas été, pour le moment, renouvelé au-delà de l’expiration du contrat actuel à la fin du mois de juin.
La Commission européenne, qui négocie au nom des Vingt-Sept, a lancé des poursuites contre AstraZeneca en raison d’importants retards de livraison de doses de son vaccin.
Au premier trimestre, le groupe anglo-suédois n’a livré que 30 millions de doses à l’Union européenne, au lieu des 120 millions attendues. AstraZeneca a également revu à la baisse ses livraisons du deuxième trimestre, 70 millions au lieu de 180 millions.
Mais l’Union européenne vise toujours la vaccination de 70% de sa population adulte d’ici à la mi-juillet, et mise ouvertement désormais pour atteindre cet objectif sur les vaccins dits « à ARM messager », comme ceux de BioNTech-Pfizer et de l’américain Moderna, une technologie innovante jugée plus efficace contre les variants dits « sud-africain » et « brésilien ».
Elle avait signé un premier contrat en novembre avec BioNTech et Pfizer pour un total de 300 millions de doses, y compris une option pour 100 millions, puis avait conclu un second contrat le 8 janvier, également pour 300 millions de doses, dont 100 millions en option.
L’Union européenne a reçu au total au premier trimestre 67 millions de doses du vaccin BioNTech-Pfizer et en attend 250 millions au cours du deuxième trimestre et quelque 280 millions sur la seconde moitié de l’année.
Thierry Breton a également laissé entendre que le nouveau contrat annoncé samedi par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour acheter jusqu’à 1,8 milliard de doses de vaccin anti-Covid-19 à BioNTech/Pfizer, dont la moitié en option sur la période 2021-2023, afin notamment de protéger la population contre les nouveaux variants du coronavirus, pourrait coûter davantage que prévu à l’Union européenne.