Le président américain Joe Biden est attendu ce mardi à Tusla, petite localité de l’Oklahoma, où il devrait prendre part aux commémorations du centenaire de l’un des épisodes les plus sombres de violence raciste de l’histoire américaine. La communauté afro-américaine espère être dédommagée suite à ce passé douloureux.
« Il y a 100 ans, nos logements, notre développement économique ont été stoppés, nos terres ont été prises », a rappelé Kristi Williams, une militante et descendante de parents victimes, estimant que les Etats-Unis ont, à présent, «l’opportunité de réparer ce tort».
Le 31 mai 1921, des Afro-Américains venus prendre parti pour un jeune Noir interpellé et accusé d’avoir agressé une Blanche s’étaient trouvés confrontés à des centaines de protestataires blancs furieux devant le tribunal de Tulsa.
Dans ce climat délétère, il y avait eu une fusillade et les Noirs s’étaient dirigés vers leur quartier de Greenwood pour y trouver refuge. Le lendemain matin, des Blancs avaient saccagé et réduit en cendres des commerces et des habitations du « Black Wall Street », surnom de ce quartier qui faisait office de modèle de succès économique.
Ces pillages ont coûté la vie à près de 300 Noirs, d’après certaines estimations, et 10 000 autres se sont retrouvés sans toit, sans qu’un seul Blanc ne soit condamné.