Après la première comparution du chef du polisario, Brahim Ghali, mardi devant le juge de l’Audience nationale, Santiago Pedraz, pour crimes de génocide, torture et terrorisme, le Parquet a exigé que le chef du groupe séparatiste reste à «la disposition de la justice espagnole».
Le Parquet a également demandé à Brahim Ghali, qui était entré le 17 avril dernier pour se faire soigner en Espagne, sous la fausse identité de Mohamed Benbattouche et un vrai-faux passeport algérien, de fournir une adresse en Espagne et «un numéro de téléphone» pour être joignable à tout moment, rapporte le média espagnol República de las Ideas.
Fadel Breica, qui a été enlevé et torturé par le polisario en novembre 2019, a qualifié cette première comparution de Brahim Ghali de «victoire pour les centaines de victimes».
«Cette comparution n’est que le début d’un procès qui atteindra également les autres dirigeants de la bande séparatiste du polisario», a ajouté le blogueur Fadel Breica.
Pedro Ignacio Altamirano, victime de menaces de mort proférées par le polisario, estime de son côté, que «cette affaire doit ouvrir la voie au jugement des autres criminels de la direction du polisario qui sont les responsables des crimes commis contre les dissidents, mais aussi contre la population installée dans les camps de Tindouf dans des conditions inhumaines».
Quant à Dahi Aguai, un ancien détenu du polisario, cette première comparution «est le résultat de plusieurs années d’efforts acharnés pour rendre justice aux victimes. Il s’agit d’une évolution importante dans ce processus visant à faire connaître devant l’opinion publique et la justice espagnoles le vrai visage de ce criminel».