Le chef d’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, a averti mardi 1er juin le gouvernement américain qu’il risquait de «perdre un ami précieux en acculant» la Turquie, deux semaines avant une rencontre sous haute tension, avec le président américain, Joe Biden.
« Ceux qui acculent la République de Turquie perdront un ami précieux », a affirmé le dirigeant turc lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique turque TRT, en réaction à une question sur les rapports entre son pays et les Etats-Unis.
Cet avertissement intervient avant sa première rencontre avec le chef d’Etat américain, Joe Biden, prévue le lundi 14 juin prochain en marge d’un sommet de l’OTAN dans la capitale belge, Bruxelles, dans l’objectif d’atténuer les tensions entre Ankara et Washington.
C’est depuis 2016 que les rapports entre ces deux Etats membres de l’Otan sont froids. Ces relations se sont encore détériorées depuis l’arrivée à la Maison Blanche du dirigeant démocrate après le mandat du républicain Donald Trump, avec qui le président turc entretenait des relations personnelles.
Le gouvernement turc a vigoureusement réagi après la reconnaissance par les Etats-Unis en avril dernier, du génocide des Arméniens par l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale, une terminologie que la Turquie a toujours bannie, préférant parler de guerre civile en Anatolie combinée à une famine, lors de laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et un nombre équivalant de Turcs avaient été tués.