Le département américain de la Justice a annoncé ce mercredi, avoir «saisi» 33 sites de médias contrôlés par le régime de Téhéran et trois sites irakiens des brigades du Hezbollah, qui étaient hébergés selon lui, sur des domaines appartenant aux Etats-Unis, en violation des sanctions américaines contre l’Iran.
Le département américain de la Justice n’a toutefois pas dévoilé l’identité des entreprises américaines propriétaires des domaines hébergeant ces sites, et n’a pas expliqué comment elles avaient pu y procéder.
Les sites des chaînes d’information en arabe Al-Alam et en anglais Press-TV, qui appartiennent au réseau de la télévision d’Etat iranien Irib, affichaient tous dès hier mardi le même message, accompagné des sceaux de la police fédérale et du ministère américain du Commerce, indiquant que le site avait été «saisi par le gouvernement américain», dans le cadre de l’exercice de l’autorité présidentielle face à une menace extraordinaire.
Sont également bloqués le site de la chaîne des rebelles yéménites Houthis al-Masirah, qui a déjà créé un nouveau site opérationnel dès hier soir, plusieurs sites Internet irakiens, dont celui des brigades du Hezbollah, la faction pro-Iran la plus radicale d’Irak, le site de la chaîne télévisée d’opposition du Bahreïn, LuaLua TV, dont les groupes qui la contrôlent sont accusés d’être proches du régime iranien, par les autorités de Bahreïn, qui abrite la cinquième flotte américaine et a normalisé ses relations avec Israël.
L’Iran a dénoncé ces blocages qui interviennent quelques jours après l’élection du nouveau président iranien, Ebrahim Raïssi, très critique envers l’Occident et qui a déclaré lundi n’avoir aucune intention de rencontrer le président des Etats-Unis, Joe Biden. Ces blocages pourraient aussi compromettre un peu plus les négociations sur l’accord nucléaire iranien en cours.