Le président russe, Vladimir Poutine a signé une loi imposant aux entreprises technologiques étrangères d’ouvrir des filiales en Russie pour les besoins d’un suivi fiscal et d’un contrôle des données des géants du Web, indique un document publié hier jeudi par le Kremlin.
Alexander Khinshtein, le chef du comité de la politique de l’information et des technologies de l’information à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, a précisé que la loi s’appliquait aux entreprises technologiques dont l’audience quotidienne en Russie est d’au moins 500.000 personnes.
Sont visés les géants américains des réseaux sociaux Facebook, Twitter et Google, mais aussi le Russe Telegram dont le siège est à Dubaï ou encore le Chinois Tik Tok.
L’administration Poutine veut contraindre, sous peine d’être pénalisées de diverses manières, ces géants qui choisissent des environnements fiscaux plus cléments pour déclarer leurs bénéfices aux services des impôts.
Mais la nouvelle loi va également dans le sens de la volonté des autorités russes qui souhaitent exercer un contrôle accru sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux, dont certains avait été déjà par le passé, versés des amendes pour avoir refusé de supprimer des contenus jugés illégaux par les autorités russes.
La loi russe demande aux entreprises numériques internationales de stocker les données des utilisateurs russes dans leur pays d’origine. Les contrevenants s’exposent à des sanctions telles que des interdictions de publicité.
La multiplication des mesures de rétorsion contre plusieurs réseaux sociaux, souvent sous prétexte de protéger les mineurs et de combattre l’extrémisme, suscite l’inquiétude dans les rangs des critiques du pouvoir, qui y voient une énième tentative d’étouffer la liberté d’expression en Russie.