Mahmoud Jafari a annoncé tôt ce lundi la remise en service de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud du pays, dont il est le directeur. La centrale avait été mise à l’arrêt il y a deux semaines en raison d’une opération de maintenance.
Selon ses propos rapportés par l’agence iranienne Isna, « le défaut technique de la centrale a été résolu » et la production d’électricité a repris depuis hier dimanche.
L’OIEA (Organisation iranienne de l’énergie atomique) avait annoncé dans la nuit du 20 juin la mise à l’arrêt temporaire de la centrale et sa déconnexion du réseau électrique national en invoquant une « défaillance technique », sans préciser la nature du problème.
Deux jours après, l’organisation avait fait part d’un « problème technique », « observé dans le générateur » électrique de l’unité, promettant de le résoudre « dans les plus brefs délais ».
La centrale nucléaire de Bouchehr, doté d’un réacteur de 1 000 MW, a été construite par la Russie et a officiellement été livrée en septembre 2013, après des années de retard. Elle est la seule de la République islamique.
Sa localisation en bordure du Golfe, plus proche des capitales de plusieurs monarchies de la péninsule arabique que de Téhéran, dans une zone sujette à de fréquents tremblements de terre, est une source d’inquiétudes pour ces Etats qui craignent des fuites radioactives en cas de séisme important.
En avril, la région avait été secouée par un tremblement de terre de magnitude 5.8 selon l’Institut géologique américain USGS. Selon les médias iraniens, le séisme avait fait cinq blessés.
Mais l’Iran, qui est un important producteur de pétrole et de gaz, reste déterminée à bâtir 20 centrales nucléaires à terme, afin de diversifier ses ressources énergétiques pour être moins dépendante des énergies fossiles pour sa consommation intérieure.