Condamné à une peine ferme de 15 mois de réclusion pour outrage, l’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, refuse de se rendre aux forces de l’ordre. Il aurait normalement dû le faire avant dimanche dernier, mais l’ex-dirigeant a fait appel du verdict de la Cour constitutionnelle qui étudiera sa requête lundi prochain.
C’est ce qu’on appelle gagner du temps : le ministre sud-africain de la Police, Bekhi Cele, a déclaré mardi matin que ses agents n’interpelleront pas Jacob Zuma tant que la plus haute juridiction du pays sera en train de réexaminer son verdict. Cela devrait être fait lundi prochain.
L’ex-président sud-africain peut donc souffler une semaine de plus. Il avait sollicité une annulation, ou une réduction de sa peine au minimum, dénonçant l’impartialité des magistrats et mettant également en avant son état de santé.
Bon nombre d’observateurs ont réagi à l’annonce du ministre sud-africain de la Police, d’aucuns se demandant s’il est habilité à prendre pareille décision et s’il est au dessus de la Cour constitutionnelle.
En même temps, le Congrès National Africain (ANC), la formation politique au pouvoir en Afrique du Sud, a également pris position mardi matin en réitérant son attachement à la Constitution, avant d’ajouter que l’ancien chef d’Etat est tout à fait libre de saisir la justice au cas où il s’estime lésé.