Des milliers de personnes essayent d’accéder à l’aéroport de Kaboul. Coincée entre les postes de contrôle tenus par les talibans et la clôture de barbelés posée par l’armée américaine à l’aéroport, la seule porte de sortie de l’Afghanistan, une immense foule de civils afghans attend toujours dans l’espoir de trouver un vol pour fuir au loin.
Les Etats-Unis reprochent aux talibans d’en entraver l’accès à l’aéroport pour les Afghans qui souhaitent quitter leur pays.
Ces Afghans cherchent à échapper au nouveau régime des talibans, qui ont pris le contrôle de tout le pays dimanche, hormis une poche de résistance dans la vallée du Panchir, au nord-est de Kaboul, après une campagne militaire expéditive de dix jours.
Si les talibans laissent bien les citoyens américains accéder à l’aéroport de Kaboul, il semble qu’ils « empêchent les Afghans qui souhaitent quitter leur pays d’atteindre l’aéroport », où les complexes opérations d’évacuation se poursuivent laborieusement, a déploré Mme Wendy Sherman, le numéro deux du département d’État américain.
Les Etats-Unis ont envoyé 6.000 militaires pour sécuriser l’aéroport de Kaboul et faire partir quelque 30.000 Américains et civils afghans ayant travaillé pour eux et craignant pour leur vie.
L’armée américaine a déjà évacué plus de 3.200 personnes, notamment du personnel américain, et près de 2.000 réfugiés afghans. D’autres pays occidentaux, dont l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, ont aussi procédé à des évacuations.
Les talibans, dont le cofondateur et numéro deux, le mollah Abdul Ghani Baradar, est rentré mardi en Afghanistan, ont mené des consultations politiques mercredi à Kaboul avec d’éminentes personnalités afghanes.
Le pays s’achemine vers un verrouillage islamiste ultra-radical, avec la descente du peuple afghan vers l’enfer des ténèbres dirigé par des théologiens ignares qui ne connaissent même pas la langue ou l’écriture arabe du Coran, livre sacré des musulmans.