En passe de devenir l’un des plus grands pays producteurs de pétrole au monde, le Brésil doit se doter des moyens techniques pour une telle ambition. C’est dans ce sens que le géant pétrolier Petrobras et le gouvernement ont annoncé hier lundi un ensemble de dispositions pour favoriser le développement technologique et faciliter l’exploitation pétrolière en eaux profondes.
Ces dispositions sont regroupées dans un programme appelé Inova Petron. Financé conjointement par la Banque de développement du Brésil et la Finep (Agence de Financement d’Études et de Projets), il doit permettre d’allouer au total des crédits de l’ordre de 1.5 milliard de dollars. Ces crédits appuieront des projets innovants dans les domaines de la recherche, de l’ingénierie, de l’acquisition de technologie, de la production et de la commercialisation des produits liés au secteur pétrolier. Les innovations qui devraient en découler faciliteront l’exploitation de plusieurs réserves majeures découvertes ces dernières années dans les couches pré-salifères profondes, à plus de 6 kilomètres sous le niveau des fonds marins. De quoi faire espérer au pays une production pétrolière journalière d’environ 5 millions de barils d’ici 2020 contre 2 millions actuellement. L’idée est de s’affranchir de la dépendance technologique des groupes d’ingénierie étrangers qui sont les grands gagnants de la situation actuelle.
Et pour poursuivre dans le soutien des entreprises nationales dans l’exploitation pétrolière, une loi en vigueur depuis décembre 2010 assure 60% de l’exploitation des gisements pétroliers du pays aux entreprises nationales, malgré les nombreux cris au protectionnisme lancés par les entreprises étrangères.
attention à la surchauffe , l’économie brésilienne est actuellement sur la corde raide