La Chine compte soutenir l’installation de ses grandes entreprises en Corée du Nord. Pékin est l’un des rares partenaires de Pyongyang, sous le coup de diverses sanctions de la communauté internationale.
« Nous soutiendrons les grandes entreprises chinoises qui souhaitent investir en Corée du Nord pour élargir la coopération commerciale et économique ». Une déclaration faite mardi par le vice-ministre chinois du Commerce, Chen Jian. La Chine montre par là son appui au nouveau dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, qui a pris les commandes du pays suite au décès de son père, Kim Jong-Il, en décembre dernier. Afin de développer leurs liens commerciaux, les deux pays avaient tracé deux zones économiques dès l’année dernière : il s’agit de Hwanggumphyong, situé sur une frontière entre la Chine et la Corée du Nord, et Rason, qui s’étend sur la côte Est nord-coréenne. Cette décision a été précédée de la visite à Pékin de Jang Song-Thaek, oncle du dirigeant nord-coréen, cette semaine. La Chine offre ainsi une rare occasion à la Corée du Nord de s’illustrer dans le commerce international. Mais, derrière, Pékin poursuit des intérêts géostratégiques : en effet, en cas de crise chez son voisin nord-coréen, la Chine serait la première à être perturbée, ce qui ne lui arrange pas du tout. Ce rapprochement réussit plutôt bien aux deux pays : au premier semestre 2012, ils ont réalisé 3,1 milliards de dollars américains d’échanges bilatéraux, soit une hausse de 24,7 %.
L’arrivée de Kim Jong-Un aux affaires en Corée du Nord est porteuse de beaucoup d’espoir : ce pays, coupé de presque tout le reste du monde, pourrait enfin s’ouvrir quelque peu. A titre d’illustration, ses représentants et ceux du Japon se rencontreront à Pékin à la fin de ce mois dans ce cadre. L’économie et l’agriculture pourraient faire partie des débats.