Lors d’une conférence à l’université de Georgetown à Washington, le secrétaire général de l’Organisation du Traité Nord-Atlantique (OTAN), le Norvégien Jens Stoltenberg a critiqué hier mardi les pays désireux de renforcer la défense européenne, affirmant que la création de structures «concurrentes» de l’OTAN risquait d’affaiblir et de diviser l’Alliance atlantique.
Le secrétaire général de l’Otan était questionné sur les conséquences de l’accord AUKUS entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni sur les relations transatlantiques. Jens Stoltenberg a dit comprendre la « déception » de la France après la rupture par Canberra d’un méga-contrat d’achat de 12 sous-marins français.
Mais il a saisi l’occasion pour mettre en avant le consensus global des alliés de l’Otan sur l’unité de l’organisation et exprimer son opposition à toute organisation qui pourrait concurrencer ou dupliquer l’Otan.
Pour cela, il a exposé deux principaux arguments. Sur le plan financier tout d’abord, Jens Stoltenberg a souligné que 80% des dépenses de défense de l’Otan étaient assurées par des pays non membres de l’Union européenne, les Etats-Unis bien sûr, mais également d’autres alliés.
Puis sur le plan géographique, le secrétaire de l’Otan a rappelé que des pays comme la Turquie au sud, la Norvège et l’Islande au nord, et les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni à l’ouest sont importants pour la protection de l’Europe entière.
Jens Stoltenberg a fait sa déclaration au moment où les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se réunissaient en Slovénie, au château de Brdo, non loin de la capitale Ljubljana.