Les chefs d’Etat et de gouvernement réunis pour la 26ème Conférence des Nations unies pour le climat qui poursuit jusqu’au 12 novembre à Glasgow en Ecosse, ont conclu hier mardi, deux accords majeurs en faveur du climat, un sur la réduction des émissions de méthane et un autre pour stopper la déforestation.
Près de 90 Etats ont rejoint hier mardi un «pacte global pour le méthane», une initiative des Etats-Unis et de l’Union européenne pour s’attaquer à ce polluant très puissant, responsable d’un quart du réchauffement climatique depuis l’ère industrielle. Pour ce premier engagement politique mondial en la matière, ils se sont engagés à réduire les émissions mondiales de méthane d’au moins 30% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020.
Les pays signataires couvrent près de la moitié des émissions mondiales de méthane, bien que la Chine, la Russie et l’Inde, qui pèsent pour un tiers de ces émissions, ne font pas partie de la nouvelle alliance.
Emis par l’agriculture et l’élevage, les combustibles fossiles et les déchets, le méthane est le deuxième gaz à effet de serre lié à l’activité humaine après le dioxyde de carbone et son effet de réchauffement est 29 fois plus important par kilogramme que celui du dioxyde de carbone pour un horizon de cent ans, et 82 fois pour une période de 20 ans.
Par ailleurs, une centaine de pays abritant 85% des forêts mondiales, dont le Brésil, très critiqué pour sa politique environnementale, se sont engagés à enrayer la déforestation d’ici à 2030. Cette initiative doit bénéficier d’un financement public et privé de 19,2 milliards de dollars sur plusieurs années.
Les forêts, véritables poumons de la planète avec les océans, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique en absorbant une partie importante des gaz à effet de serre libérés chaque année dans l’atmosphère par les activités humaines.
Pourtant, la déforestation dans le monde s’est accélérée ces dernières années. La présidence britannique de la Cop26 assure que les forêts reculent actuellement au « rythme alarmant » de 27 terrains de football chaque minute.
L’Amazonie brésilienne aurait ainsi perdu 10.000 kilomètres-carrés de forêts par an depuis le début du mandat du président d’extrême-droite Jair Bolsonaro, contre 6.500 kilomètres-carrés lors de la précédente décennie.