Les Etats-Unis ont annoncé hier mercredi avoir placé l’entreprise israélienne NSO Group qui fabrique entre autres, le logiciel espion Pegasus, sur une liste noire d’entreprises soumises à d’importantes restrictions en matière d’exportations et d’importations.
Le placement de NSO sur cette liste noire n’interdit pas purement et simplement tout échange commercial entre le groupe israélien et les entreprises américaines qui pourraient lui fournir des services ou des technologies.
Mais la décision américaine met de sérieux obstacles aux transactions de ladite société, en imposant aux acteurs américains qui souhaitent importer ou exporter certains types de produits en lien avec NSO de faire une demande de licence auprès des autorités américaines, une licence qui risque fortement d’être refusée.
Le département du Commerce des Etats-Unis a déclaré que les activités de NSO Group, spécialisée dans la vente de logiciels espions, représentent une menace pour la sécurité nationale des USA. L’entreprise israélienne s’est dite « consternée » par cette décision et a annoncé qu’elle appellera les autorités américaines à l’annuler.
Pegasus est un très puissant logiciel espion capable d’infecter un Smartphone à distance et à l’insu de son propriétaire. Une fois le logiciel installé, il peur télécharger les historiques des messageries, accéder à la géolocalisation de l’appareil, espionner les appels en temps réel ou encore déclencher à distance le micro et la caméra du téléphone.
Un groupe de dix-sept médias occidentaux, en partenariat avec Amnesty International, a montré cet été, que certains clients de NSO Group, notamment avaient grandement dévoyé ce logiciel espion en l’utilisant contre des journalistes, des activistes, des militants des droits de l’homme et des responsables politiques.
L’affaire concernerait une liste de 50.000 numéros de téléphone dans le monde sélectionnés depuis 2016 par les clients de NSO Group qui a toujours affirmé que son logiciel était conçu pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.