Le gouvernement britannique a annoncé hier mardi, l’obligation pour les soignants du NHS, le service public de santé en Grande-Bretagne, de se vacciner contre le Covid-19 à partir d’avril. Cette mesure pourrait concerner plus de 100.000 employés non encore vaccinés.
En annonçant cette mesure devant le Parlement, le ministre de la Santé, Sajid Javid a indiqué que ceux qui ne travaillent en contact avec les patients ou ne peuvent être vaccinés pour des raisons de santé seront exemptés.
Il a aussi insisté sur la pédagogie pour convaincre les réticents, soulignant que, selon les derniers chiffres, « 90% du personnel du NHS a reçu au moins deux doses » de vaccin, même si dans certains centres hospitaliers, «le chiffre est plus proche de 80%».
Le NHS compte près de 1,2 million d’employés, dont plus de 627.000 soignants. Les employés des maisons de retraite en Angleterre avaient été priés d’être complètement vaccinés contre le Covid-19 avant ce jeudi.
Plusieurs pays ont déjà pris une décision similaire comme la France, l’Italie ou encore la Grèce. Avec près de 142.000 morts, le Royaume-Uni est l’un des pays les plus endeuillés d’Europe par la pandémie. Et le gouvernement britannique craint une reprise des cas de Covid en hiver associé à d’autres virus saisonniers comme la grippe.
Avec près de 80% des habitants du Royaume-Uni âgés de plus de 12 ans désormais entièrement vaccinés contre le Covid-19, le programme de vaccination britannique a démarré bien plus vite que dans le reste de l’Europe.
Mais les premières personnes vaccinées, les plus fragiles, subissent désormais une baisse d’immunité face au virus, un fait encore aggravé par l’utilisation massive du vaccin d’Oxford-AstraZeneca, à l’efficacité moins élevée que celle de ses concurrents. Le gouvernement britannique a lancé mi-septembre, sa campagne de rappel, ouverte aux plus de 50 ans et aux soignants.