Le Parti communiste chinois (PCC), a adopté hier jeudi, un texte sur ses 100 ans d’histoire qui encense l’actuel président chinois, XI Jinping, en élevant sa stature parmi les icônes du régime chinois et en lui ouvrant la voie vers un troisième mandat à la tête de la Chine.
Quelque 350 membres du Comité central, le «parlement» du PCC, ont approuvé unanimement une résolution sur «les grandes réussites» du mouvement fondé en 1921.
Le communiqué final relayé par l’agence Chine nouvelle affirme que le PCC, qui gouverne le pays depuis 72 ans, a écrit «l’épopée la plus magnifique de l’histoire de la nation chinoise sur des millénaires».
Souvent qualifié de plus puissant dirigeant chinois depuis le fondateur du régime Mao Tsé-toung (1949-76), Xi Jinping a profité de cette résolution pour se présenter en héritier incontestable du régime.
Ce n’est que la troisième fois de son histoire que le PCC adopte une résolution sur son histoire, après celle en 1945 qui avait renforcé l’autorité de Mao Tsé-toung, quatre avant l’arrivée au pouvoir des communistes, et celle de 1981 qui avait donné à Deng Xiaoping l’occasion de tourner la page du maoïsme et de lancer les réformes économiques.
Avec cette troisième résolution, Xi Jinping se met dans les pas de ses deux illustres prédécesseurs et s’ouvre plus grandement encore la voie vers un troisième mandat à l’automne 2022, ce qui serait une première depuis la fin de l’ère Maoïste.
Depuis son accession au poste de secrétaire général du PCC en 2012, puis de président de la République populaire l’année suivante, Xi Jinping n’a cessé de centraliser le pouvoir entre ses mains, notamment en modifiant la Constitution en 2018 pour pouvoir rester au pouvoir au-delà de la limite de deux mandats et en inscrivant sa «pensée» dans la Constitution, à l’instar de celle de Mao.