Au moins 52 personnes, dont 46 mineurs et 6 sauveteurs sont mortes hier jeudi, suite à un accident dans une mine de charbon en Sibérie, rapportent les agences de presse russes RIA Novosti et Interfax.
Le Comité d’enquête russe a annoncé dans la soirée l’arrestation du directeur et deux autres hauts responsables de la mine. En attendant les conclusions de l’enquête pour connaitre les causes et circonstances exactes de cet accident, trois jours de deuil ont été décrétés à partir de ce vendredi, dans la région sibérienne de Kemerovo où s’est produit l’accident et qui abrite de nombreuses mines de charbon.
Les autorités ont indiqué avoir reçu une alerte vers 8 heures 35 locales (01 h 35 GMT) sur la présence de fumée dans la mine de Listviajnaïa, dans la ville de Gramoteïno.
Environ 285 personnes se trouvaient dans la mine au moment de l’accident dont les causes n’étaient pas connues dans l’immédiat, précisent les mêmes sources.
Les autorités locales ont annoncé que les 19 équipes de sauvetage spécialisées présentes sur place ont dû suspendre leurs opérations de secours compte tenu du «risque élevé d’une explosion» à cause d’une forte concentration de méthane dans la mine, qui appartient à la société SDS-Ugol, l’un des plus gros producteurs de charbon en Russie.
Le Comité d’enquête local a ouvert une enquête pour «violation des normes de sécurité» et a annoncé dans la soirée de jeudi, l’arrestation du directeur de la mine, de son adjoint, ainsi que du responsable de la zone où l’accident a eu lieu.
Dans un communiqué, le comité a expliqué qu’il a été établi que ces responsables «ont permis une violation des règles de sécurité industrielle sur des sites dangereux» qui a provoqué «un phénomène gazodynamique» dans la mine.
Le secteur des mines est régulièrement endeuillé en Russie. Ces accidents dans les mines de Russie, sont souvent liées au laxisme dans l’application des normes de sécurité, à une mauvaise gestion ou à des équipements vétustes remontant à l’époque soviétique.