Le réseau social Twitter a annoncé lundi dans un communiqué, le départ de son directeur général et cofondateur en 2006, Jack Dorsey, qui était à la tête de l’entreprise depuis 2015. Il est remplacé par le directeur de la technologie, Parag Agrawal.
Jack Dorsey conservera son siège au sein du conseil d’administration jusqu’à la fin de son mandat, qui devrait expirer en mai 2022, pour assurer la transition avec son successeur.
Jack Dorsey avait effectué un premier passage comme directeur général de Twitter entre 2007 et 2008, mais avait finalement été évincé par le conseil d’administration, insatisfait de ses prestations en gestion. Il avait repris la tête de Twitter en octobre 2015, tout en continuant de diriger sa propre entreprise, le spécialiste des paiements Square, créée en 2009.
C’est avec lui que le réseau social a publié son premier trimestre bénéficiaire, pour les trois derniers mois de 2017, puis deux exercices entiers dans le vert, avant de replonger dans le rouge en 2020.
Devenu milliardaire en 2013 avec l’introduction en Bourse de son réseau social, Jack Dorsey est aujourd’hui à la tête d’une fortune estimée par le site du magazine Forbes, à 11,8 milliards de dollars.
Jack Dorsey ne s’est pas étendu sur les raisons de son départ, mais sa position de directeur de deux sociétés cotées en Bourse a nourri les critiques selon lesquelles il n’était pas investi à 100% dans le pilotage de Twitter, ce qui aurait ralenti sa croissance et son innovation.
Il laisse l’entreprise avec un portefeuille de 211 millions d’utilisateurs quotidiens, dits «monétisables», c’est-à-dire qui sont exposés aux publicités sur la plate-forme.
Né en Inde et ayant intégré l’entreprise en 2011, son successeur annoncé, Parag Agrawal, en a gravi tous les échelons. Spécialiste de l’ingénierie informatique, il a joué un rôle majeur dans l’accélération de l’intelligence artificielle au sein du groupe.
C’est à lui que revient désormais de remplir les objectifs ambitieux de croissance fixés en début d’année par la direction du réseau social, à savoir doubler le chiffre d’affaires de l’entreprise et porter d’ici deux ans, à 315 millions le nombre des ses utilisateurs monétisables, contre 211 millions aujourd’hui.