A l’occasion d’un entretien avec des opposants au nucléaire, le Premier ministre japonais a exprimé mercredi la volonté du gouvernement de sortir de la dépendance à cette source d’énergie. Une bonne foi qui n’a pas suffi à ses interlocuteurs.
Depuis quelques temps, des manifestations anti-nucléaires sont organisées hebdomadairement devant les institutions publiques japonaises, dont, entre autres, la Primature et le Parlement. Raison pour laquelle Yoshihiko Noda a reçu un groupe d’opposants au nucléaire, auxquels il a fait savoir que le gouvernement souhaite « sortir de la dépendance au nucléaire à moyen ou long terme ». Pour ce faire, un nouveau plan énergétique à exécuter en 2030 est en cours de préparation. En clair, les autorités japonaises envisagent trois options : soit ne plus recourir à l’énergie nucléaire, soit produire 15 % d’électricité d’origine nucléaire, soit produire 20 à 25 % d’électricité d’origine nucléaire.
Quelle que soit la proposition retenue, celle-ci ne pourra être effective qu’à long terme. Une condition qui ne convient pas du tout aux manifestants. D’ailleurs, ceux-ci n’ont pas mâché leurs mots : les protestations se poursuivront tous les vendredis devant les bureaux de M. Noda. Ils ont également profité de l’occasion pour reprocher au chef du gouvernement d’avoir avalisé le redémarrage de deux réacteurs nucléaires après l’arrêt total de ce type d’installations sur l’intégralité du territoire japonais pour maintenance. Cette interruption n’a duré que deux mois (mai et juin) avant que la centrale d’Oi ne recommence à tourner.