Deux établissements de Starbucks à Buffalo, dans l’Etat américain de New York (nord-est), ont voté jeudi en faveur de la création d’un syndicat, ce qui est inédit au sein de cette chaîne de cafés.
«C’est l’aboutissement d’un long chemin», a estimé Michelle Eisen, salariée depuis plus de onze ans dans un des établissements de la chaîne Strabucks, situé sur l’avenue Elmwood à Buffalo. Le combat a été très dur «avec tout ce que Starbucks nous a jeté à la figure», a-t-elle ajouté.
Dans la même ville américaine, les employés d’un autre café se sont opposés à la mise en place d’un syndicat dans leur établissement, ce qui avait plombé quelque peu l’ambiance dans la salle où s’étaient rassemblés les meneurs de campagne pendant le dépouillement des bulletins de vote. Mais la joie a repris le dessus après le décompte en faveur du oui dans un autre café à proximité de l’aéroport de Buffalo.
Fondé en 1971, Starbucks continue à juger que les conditions d’emploi qu’il propose ne nécessitent pas la mise en place d’intermédiaires (Syndicalistes) entre le personnel et la direction, toutefois, la chaîne «respecte le droit de (ses) partenaires à former un syndicat», a assuré une déléguée de la compagnie qui, d’après la même représentante, attend à présent la confirmation des résultats du vote la semaine prochaine, avant d’annoncer la suite. A propos, des recours ont été déposés après ces votes.
Les meneurs de cette campagne avaient introduit fin août, un dossier pour se syndiquer dans le cadre de l’organisation Starbucks Workers United (SWU – Les Travailleurs de Starbucks Unis) et les bulletins de vote avaient été envoyés à l’ensemble des employés le 10 novembre. Les salariés devaient les renvoyer à l’Agence américaine en charge du droit du travail au plus tard mercredi dernier. Et c’est cette instance qui a effectué jeudi le dépouillement en ligne des bulletins de vote.