Le «Non» à l’indépendance a largement triomphé hier dimanche, lors du troisième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie, marqué par une abstention record après l’appel des indépendantistes à boycotter le scrutin.
Le « non » à la pleine souveraineté et à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie a recueilli 96,49% des voix, le « oui » 3,51%, et les votes blancs et nuls 2,99%.
Mais ce qui aura aussi marqué les esprits, c’est la participation qui, à 43,90%, était en nette baisse par rapport aux deux précédents référendums, après que les indépendantistes aient appelé à boycotter le scrutin de dimanche, évoquant l’impossibilité d’organiser «une campagne équitable» à cause de la pandémie du coronavirus. Mais malgré la forte abstention, les résultats de ce troisième référendum ne peuvent être interprétés indépendamment des deux précédents.
Maintenant des discussions doivent démarrer pour aboutir à un nouveau statut de l’île française du Pacifique. En effet, l’accord de Nouméa de 1998, qui organise la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie par étapes, prévoit que d’ici au 30 juin 2023, un nouveau statut devra être établi pour la Nouvelle-Calédonie, qui devra à son tour être validé par voie référendaire.
Mais la Nouvelle-Calédonie ne devrait pas devenir une collectivité territoriale au même titre que la Guadeloupe ou Mayotte, un statut qui n’intéresse ni les indépendantistes calédoniens, ni les partisans du maintien dans la République.
Tant qu’un nouveau statut n’a pas été approuvé, les dispositions de l’accord de Nouméa du 5 mai 1998 et de la loi organique qui en découle continuent de s’appliquer à la Nouvelle-Calédonie.