La puissante agence de planification économique (NDRC) de Chine a annoncé hier lundi que certaines entreprises chinoises devront obtenir une « approbation » avant une entrée en Bourse à l’étranger.
L’agence a précisé que sont seulement concernées les entreprises dont l’activité figure sur la « liste négative » qui recense les secteurs auxquels les investisseurs étrangers ne peuvent pas librement accéder, au nombre de 31, dont les logiciels et technologies de l’information, les médias ou encore l’éducation.
Cette nouvelle réglementation interdit que les capitaux étrangers ne participent à la gestion de ces sociétés et plafonne à 30% les parts détenues par des investisseurs étrangers dans les entreprises chinoises cotées à l’international. Et un investisseur ne pourra détenir à lui seul plus de 10% du capital.
Bien que cette règle ne soit pas rétroactive, et ne devrait donc pas affecter les entreprises déjà cotées à l’étranger, elle va rendre moins attrayantes les VIE tant pour les investisseurs étrangers que pour les entrepreneurs chinois.
Les VIE (« Variable Interest Entity » en anglais) sont des sociétés miroir utilisés par des groupes privés pour contourner l’interdiction par Pékin d’être détenus par des capitaux étrangers.
Ces VIE ont permis aux groupes privés chinois de s’introduire en fanfare à Wall Street, à l’instar d’Alibaba, le géant du commerce en ligne qui avait battu tous les records en 2014 en levant 25 milliards de dollars sur la place new-yorkaise.
Ce durcissement des conditions de cotation en Bourse à l’étranger intervient dans un contexte de vives tensions avec les Etats-Unis et de nationalisme économique exacerbé, avec un pouvoir chinois qui encourage de plus en plus ses entreprises à se coter sur le marché national, notamment pour garantir la sécurité des données.