Péninsule coréenne : Pyongyang procède à un deuxième tir de missile en moins d’une semaine

Les médias d’Etat nord-coréens ont rapporté ce mercredi, que le leader nord-coréen, Kim Jong-un a personnellement supervisé l’essai réussi d’un missile hypersonique.

Ce tir, qui avait été révélé hier mardi par l’armée sud-coréenne, est le second tir de missile nord-coréen en moins d’une semaine.

L’agence de presse KCNA a déclaré que le missile transportant une «ogive planante hypersonique» a touché une «cible en mer à 1.000 kilomètres de distance». La défense sud-coréenne a estimé que ce tir avait atteint une vitesse hypersonique et attestait clairement d’un net «progrès» par rapport à celui de la semaine dernière.

Les missiles hypersoniques atteignent généralement Mach 5, soit cinq fois la vitesse du son, voire plus. Ils sont plus rapides et plus maniables que les missiles standards, ce qui les rend plus difficiles à intercepter par les systèmes de défense, pour lesquels les Etats-Unis dépensent des milliards de dollars.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un, il y a dix ans, la Corée du Nord a fait progresser rapidement sa technologie militaire. Les médias d’Etat avaient annoncé l’an dernier que les missiles hypersoniques font partie des «premières priorités» du plan quinquennal de la Corée du Nord.

Le dernier projectile a été tiré au moment où se tenait une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité des Nations unies à propos des programmes d’armement de Pyongyang.

La Corée du Nord a fait l’objet de sanctions internationales pour ses programmes d’armement interdits. La stricte fermeture des frontières, ordonnée pour lutter contre la pandémie de coronavirus a renforcé la pression sur son économie en grande difficulté.

Par ailleurs, le dialogue entre Pyongyang et Washington demeure dans l’impasse, après l’échec en 2019 des pourparlers entre Kim Jong-Un et le président américain de l’époque, Donald Trump.

L’administration Joe Biden a affiché à plusieurs reprises sa volonté de rencontrer des émissaires nord-coréens pour discuter de la dénucléarisation, mais Pyongyang, qui accuse les Etats-Unis de mener une politique «hostile», a rejeté l’offre.

Andreï Touabovitch