Dans le cadre d’une vaste offensive contre les trafiquants de drogue, près de 1.200 éléments des forces de l’ordre brésiliennes ont été dépêchés par les autorités de la ville de Rio de Janeiro dans les favelas, à commencer par celle de Jacarezinho.
Ce dernier quartier, situé au nord de la ville de Rio de Janeiro et à proximité de l’aéroport international, a été la cible, en mai dernier, d’une descente policière qui y avait fait 28 morts. Considéré comme l’un des fiefs du «Comando Vermelho» (Commando rouge) – l’un des principaux gangs -, Jacarezinho compte près de 90.000 âmes, d’après les responsables communautaires.
A en croire certains médias locaux, les artères de cette favela étaient presque désertes et la majorité des rideaux de commerces, baissés, alors que des contingents de policiers bien armés y effectuaient des patrouilles.
«C’est une intervention dans une zone de conflit pour que nous puissions mettre en œuvre un projet du gouvernement de l’Etat de Rio. La sécurité est la première étape », a indiqué le porte-parole de la police militaire, le major Ivan Blaz. « Ce sont les prochaines étapes qui vont faire la différence : l’arrivée de services sociaux, de santé et d’éducation, la création d’emplois », a-t-il poursuivi.
Cette opération s’inscrit dans le programme «Cidade Integrada» (Ville intégrée), a précisé le gouverneur de l’Etat de Rio, Claudio Castro, qui présente cette initiative comme un «grand projet de transformation des favelas».
Des descentes de même type sont prévues dans les mois à venir dans d’autres quartiers de Rio, dont environ un quart des 6,7 millions d’habitants résident dans des favelas.