L’Institut Montaigne, un think tank néo-libéral, a publié hier jeudi une étude qui révèle que 64% des 18-24 ans montrent des signes de désaffiliation politique, en ne se situant pas sur l’échelle gauche-droite ou en ne sentant de proximité avec aucun parti.
A moins de trois mois de la présidentielle et alors que les jeunes ont été peu nombreux à se déplacer jusqu’aux urnes lors des précédentes élections, cette enquête, intitulée « une jeunesse plurielle », confirme la profonde fracture entre la jeunesse et la politique traditionnelle.
L’étude a été réalisée en septembre 2021 auprès de 8 000 jeunes Français âgés de 18 à 24 ans mais aussi des deux générations qui les ont précédés, leurs parents, avec un échantillon de 1 000 personnes de 46 à 56 ans, et les « Baby Boomers », avec un échantillon de 1 000 personnes de 66 à 76 ans, les taux de désintérêt politique étant dans les deux dernières catégories respectivement de 40% et de 36%.
Selon l’analyse de l’Institut Montaigne, cette partie importante des jeunes ne se reconnaît dans aucune tendance politique, soit par méconnaissance, soit par désintérêt et peut-être aussi par rejet. Par contre, il ressort de cette étude que les jeunes se sentent « très concernés par beaucoup de questions sociétales », étant « plus sensibles que les générations précédentes aux questions relatives au racisme, aux inégalités et aux discriminations ».