Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a déclaré sur la chaîne TV France 5, que la France continuerait à rapatrier les enfants de djihadistes toujours bloqués en Syrie quand ce serait possible, mais il a néanmoins exclu le rapatriement des djihadistes français adultes détenus aujourd’hui dans le nord-est de la Syrie.
Le chef de la diplomatie française a déclaré que la France poursuivrait la politique du cas pas cas, que, pour les enfants, le rapatriement se poursuivra pour les mineurs isolés, les orphelins, pour ceux dont la mère accepte le départ.
Ce sujet particulièrement sensible en France comme dans beaucoup de pays occidentaux, ne semble pas près de trouver une solution globale. Ces pays se refusent toujours à rapatrier l’essentiel de leurs ressortissants faits prisonniers en Syrie après avoir rejoint des organisations djihadistes alors que les conditions de leur détention sur place semblent très précaires.
Jusqu’à présent, 35 enfants, majoritairement des orphelins, ont été rapatriés par Paris. Environ 80 femmes françaises, qui avaient choisi de rejoindre l’organisation Etat islamique et 200 mineurs français se trouvent toujours dans les camps kurdes du nord-est syrien.
Des avocats, parlementaires, ONG ou encore la Commission nationale consultative des droits humains demandent régulièrement aux autorités françaises de les rapatrier. Mais la France maintient une politique de retour au cas par cas pour ces enfants et considère que les adultes devraient être jugés et purger leurs peines sur place.
Le chef de la diplomatie française n’a laissé entrevoir aucune autre issue à cela, tant que la situation ne sera pas stabilisée en Syrie et qu’une juridiction n’aura pas été identifiée pour assurer sur place le jugement des djihadistes étrangers adultes.