Paris a averti hier mercredi que l’Iran n’a plus que quelques jours pour se rallier à un accord sur son programme nucléaire ou déclencher une «grave crise» de prolifération, alors que le négociateur iranien assure que les parties sont «plus proches que jamais d’un accord».
Mais hier soir, le négociateur iranien Ali Baghéri a fait savoir que «rien n’est convenu tant que tout n’est pas convenu», et a invité ses partenaires aux négociations à être réalistes, éviter l’intransigeance et tenir compte des leçons des quatre dernières années.
Peu avant cette déclaration, Téhéran avait affirmé vouloir, en gage de garantie, qu’au moins les Parlements ou les présidents des parties occidentales, y compris le Congrès américain, puissent proclamer sous la forme d’une déclaration politique, leur engagement envers l’accord et à revenir à sa mise en œuvre.
Pour la France, à travers son chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, l’heure tourne et l’accélération des procédures nucléaires de l’Iran en l’absence d’un accord, rendent chaque jour moins intéressant pour les parties à rejoindre le JCPOA (accord de 2015).
Les pourparlers qui se déroulent actuellement à Vienne visent à ramener Washington à l’accord nucléaire de 2015, notamment par la levée des sanctions contre l’Iran, et à garantir le plein respect par Téhéran de ses engagements.
Cet accord offrait un allègement des sanctions à Téhéran en échange de restrictions sur son programme nucléaire, avant le désengagement unilatéral des Etats-Unis dudit accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, et le rétablissement en parallèle de lourdes sanctions économiques contre l’Iran, ce qui a incité Téhéran à revenir sur ses engagements.