Hong Kong fait face à la pire des vagues de Covid depuis le début de la pandémie

Alors que le monde semble retrouver un semblant de liberté, Hong Kong fait face à la pire flambée épidémique liée au coronavirus avec 32.000 contaminations enregistrées en près de deux mois, contre 12.000 depuis le début de la pandémie.

Cette cinquième vague qui frappe Hong Kong, une des villes les plus densément peuplées du monde, est la plus violente. Depuis le début de l’année, plus de 32.000 malades du Covid-19 ont été enregistrés, soit trois fois plus que pendant les deux premières années de la pandémie.

Certains hôpitaux du territoire sont tellement saturés que des patients sont soignés à l’extérieur, allongés sur des lits médicalisés, blottis sur des couvertures de survie. Des tentes ou paravents sont installés pour accueillir et isoler les malades du Covid-19.

Cette situation épidémique est attribuée à l’apparition tardive du variant Omicron, et un faible taux de vaccination, avec notamment la moitié des plus de 70 ans qui ne sont pas vaccinés.

Avec leur stratégie «zéro Covid» calqué sur le modèle de la Chine continentale (quarantaine pour tout arrivant, traçage, isolement des malades) et une contagion maîtrisée, de nombreux Hongkongais ne sentaient pas la nécessité de se faire vacciner.

Une semaine après l’intervention du président chinois Xi Jinping exhortant Hong Kong à prendre « toutes les mesures nécessaires », la cheffe de l’exécutif dans cette ancienne colonie britannique, Carrie Lam a annoncé vendredi, un plan de dépistage pharaonique concernant les 7,5 millions de Hongkongais d’ici mars, date à laquelle le nombre de cas quotidiens pourrait s’approcher des 30.000.

Samedi soir, Carrie Lam a confié que China State Construction International Holdings allait débuter la construction de deux structures de santé temporaires destinées à placer à l’isolement près de 10.000 personnes contaminées.

Elle a aussi annoncé que des hôtels seraient convertis en centres de quarantaine afin de pouvoir accueillir 20.000 patients. Mais Carrie Lam exclut pour le moment tout confinement strict de la ville, comme cela a pu être le cas par le passé en Chine lors de détection des premiers foyers épidémiques.

Andreï Touabovitch