Après avoir réaffirmé n’avoir nullement l’intention de céder le pouvoir à une entité autre qu’un gouvernement élu, le Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah, a initié une démarche visant à organiser des élections parlementaires d’ici l’été prochain en ajournant le scrutin présidentiel à une date ultérieure.
Etant donné que le Parlement de Tobrouk (Est de la Libye) s’apprête à voter, la semaine prochaine, sa confiance à l’exécutif dirigé par Fathi Bachagha, certains observateurs estiment qu’il s’agit d’un pas en arrière dans le processus de règlement de la crise libyenne, puisque le pays va se retrouver à nouveau, avec deux gouvernements.
En agissant de la sorte, Abdel Hamid Dbeibah entend prouver sa capacité à organiser les élections pendant que le Parlement lui attribue la responsabilité de l’échec des scrutins qui étaient programmés pour le 24 décembre dernier.
Pour se montrer plus convaincant, le Premier ministre libyen a également renoncé à être candidat à la magistrature suprême. De son avis, ce sont les députés qui sont à l’origine de cette déconvenue électorale. Il conteste également la légitimité du Parlement de Tobrouk élu il y a huit ans.
« La désignation d’un nouveau gouvernement de transition pourrait conduire à une guerre », a prévenu Abdel Hamid Dbeibah, avant de traiter cette décision de «mascarade» et d’«imprudence».
De son côté, Fathi Bachagha s’apprête à être investi comme chef du gouvernement libyen la semaine prochaine. Il multiplie les contacts et semble vouloir apparaître comme prônant le dialogue et la stabilité. Ce responsable devrait présenter avant jeudi, la composition de son gouvernement au Parlement.