L’Assemblée générale de l’ONU a adopté hier mercredi, à une large majorité de 141 Etats, une résolution qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine».
Sur les 193 membres de l’Organisation, 141 pays ont approuvé le texte, cinq (la Russie, la Biélorussie, la Corée du Nord, l’Erythrée et la Syrie) s’y sont opposés, 35 pays, dont la Chine, se sont abstenus et douze autres n’ont pas participé au vote.
Cette résolution, intitulée «Agression contre l’Ukraine» et pilotée par l’Union européenne en coordination avec l’Ukraine, exige que la Russie «retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires » d’Ukraine et «condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires».
Le texte déplore également «dans les termes les plus vifs l’agression de la Russie contre l’Ukraine » et affirme « son attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale » de ce pays.
Par ailleurs, la résolution appelle à accorder à l’aide humanitaire un accès sans entrave, sur fond de discussions ardues au Conseil de sécurité sur un projet franco-mexicain de résolution sur le même sujet, et « déplore l’implication de la Biélorussie » dans l’attaque contre l’Ukraine.
Cette résolution était inspirée d’un texte rejeté la semaine dernière au Conseil de sécurité en raison d’un veto brandi par la Russie. Mais si au sein de l’Assemblée générale le droit de veto, privilège des cinq membres permanents du Conseil à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, n’existe pas, ses résolutions qui revêtent une valeur politique selon le nombre de pays qui l’approuvent, ne sont pas légalement contraignantes.