La centrale nucléaire de Zaporijia, à Enerhodar, dans le centre de l’Ukraine, a été touchée ce vendredi 4 mars par des frappes de l’armée russe, qui l’occupe depuis.
L’incendie qui s’est déclaré a été maîtrisé, les autorités ukrainiennes assurent que la sécurité nucléaire est garantie et l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) n’a pas relevé de hausse de la radioactivité.
L’incendie a touché un bâtiment pour les formations et un laboratoire. Dans un communiqué sur Facebook, le service ukrainien d’urgence a rapporté que les secours, après avoir été empêchés d’intervenir par l’armée russe, ont finalement pu accéder au site, où quarante-quatre pompiers et onze véhicules des sapeurs pompiers étaient engagés pour circonscrire l’incendie.
Aucune victime n’est à implorer et un seul réacteur est resté en fonctionnement. L’AIEA a précisé que les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale où aucun équipement « essentiel » n’a été touché.
Dotée de six réacteurs, la centrale de Zaporijia, située sur le fleuve Dniepr, est la plus grande centrale atomique d’Europe avec une capacité totale de près de 6.000 mégawatts, assez pour fournir en électricité environ quatre millions de foyers. Elle a été inaugurée en 1985, quand l’Ukraine faisait partie de l’Union soviétique. Actuellement, l’Ukraine compte au total quinze réacteurs nucléaires.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou d’avoir recours à la terreur nucléaire. Selon lui, les chars russes qui ont ouvert le feu sur la centrale sont équipés de viseurs thermiques et savaient donc ce qu’ils faisaient, en cherchant à « répéter » la catastrophe de Tchernobyl, la plus grave catastrophe nucléaire de l’Histoire en 1986.