Alors que les troupes russes pilonnent Karhkiv ainsi que Marioupol et se préparent à assiéger la capitale Kiev, le Pentagone a affirmé hier lundi que la Russie recrute des mercenaires syriens ayant l’expérience de la guérilla urbaine pour les emmener combattre en Ukraine.
Dès dimanche, le Wall Street Journal avait rapporté que Moscou, qui a lancé une invasion de l’Ukraine le 24 février et a rencontré une résistance inattendue, avait commencé ces derniers jours à recruter des combattants syriens pour les utiliser dans la prise de contrôle des zones urbaines.
Un responsable américain avait par ailleurs affirmé au quotidien économique que certains combattants syriens étaient déjà en Russie, se préparant à rejoindre les combats en Ukraine.
Selon le Pentagone, la Russie a engagé en Ukraine pratiquement toutes les forces de combat massées ces derniers mois à la frontière russo-ukrainienne, estimées par Washington à plus de 150.000 soldats.
Des médias ont par ailleurs évoqué la présence en Ukraine de mercenaires paramilitaires de la société russe Wagner et d’autres combattants étrangers enrôlés par chacun de deux belligérants en Ukraine.
L’homme fort de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, un ancien rebelle devenu allié du Kremlin, a partagé des vidéos de combattants tchétchènes en Ukraine, qui seraient 10.000 à être présents dans le pays, et a déclaré que certains avaient été tués dans les combats.
De l’autre côté du front, selon le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, des dizaines de milliers de volontaires ont rallié l’Ukraine pour rejoindre ses forces. La semaine dernière, le président Volodymyr Zelensky parlait de «16.000 étrangers» venus combattre après son appel à former une «légion internationale» afin de défendre l’Ukraine.