Genève: Le polisario et l’Algérie épinglés pour l’enrôlement d’enfants soldats

L’ONG « Africa Culture International » a condamné l’enrôlement des enfants par le polisario et appelé, lors d’une conférence internationale organisée dans le cadre de la 49ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève, « l’Etat algérien à assumer ses responsabilités internationales afin de mettre un terme à l’utilisation d’enfants dans des actions militaires sur son propre territoire ».

Lors de cette conférence à laquelle a participé Dianko Lamine, président de l’ONG « Africa Culture », les intervenants ont rappelé que l’exploitation des enfants dans les conflits armés et le fait de les obliger à porter les armes sont considérées par la communauté internationale comme la pire violation des Droits de l’Homme,

Le « Polisario n’hésite pas à recruter des enfants âgés de 12 à 13 ans comme soldats et à les faire parader dans les défilés militaires », a affirmé l’ONG lors de cette conférence sur l’enrôlement des enfants dans les camps de Tindouf, organisée en association avec de nombreux acteurs de la société civile issus du Sahara marocain, participant à la session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève.

Plusieurs intervenants ont souligné le danger que représente l’utilisation des enfants soldats pour toute la région, à l’image de Aïcha Duihi, présidente de l’OSPDH, qui a affirmé que les enfants soldats dans les camps de Tindouf risqueraient d’être recrutés par les organisations terroristes présente au Sahel.

Autre témoignage, celui de Hammada Labbihi, président de l’ONG LSDDH, qui a longtemps vécu dans les camps de Tindouf, avant d’être envoyé à Cuba à l’âge de 9 ans, où il a été endoctriné et obligé de porter et de manipuler les armes.

Environ 20% des combattants du polisario avaient un âge inférieure à 16 ans, a assuré Hammada Labbihi, pour qui l’endoctrinement des enfants dans les camps de Tindouf relèvent de la responsabilité de l’Algérie.
Enfin, la conférence a appelé à la libération de tous les enfants enrôlés et à la responsabilisation de tout État ou organisation terroriste qui fournit au Polisario les armes et incite le Polisario à les porter.

Les conférenciers ont également exhorté les organisations internationales à protéger les enfants contraints de porter les armes dans les camps de Tindouf et à diagnostiquer leur état psychologique, appelant la communauté internationale et tous les mécanismes de l’ONU à dénoncer l’exploitation et l’enrôlement de ces enfants.

Andreï Touabovitch