La Corée du Nord tire trois nouveaux balistiques, dont un intercontinental

Quelques heures après le départ de la région, du président américain Joe Biden, où il venait notamment pour réaffirmer le soutien de son pays à Séoul et Tokyo face à la menace nucléaire de Pyongyang, les autorités Sud-Coréennes ont indiqué que la Corée du Nord a tiré au moins trois missiles, dont un serait un « missile balistique intercontinental (ICBM).

Ces trois missiles ont été tirés de Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon à 6h, 6h37 et 6h42 heure locale.

Dans un communiqué, l’état-major de l’armée sud-coréenne a précisé que « le premier missile (l’ICBM présumé) était d’une portée d’environ 360 kilomètres et d’une altitude d’environ 540 kilomètres, le deuxième a disparu à une altitude de 20 kilomètres, et le troisième a parcouru environ 760 kilomètres à une altitude d’environ 60 kilomètres.

Le gouvernement américain avait dit s’attendre à une « provocation » de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé hier soir une tournée en Corée dub Sud et au Japon.

Pendant son séjour à Séoul, le président des Etats-Unis et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu’un déploiement dans la péninsule d’avions de chasse et de missiles « pour se préparer à une attaque nucléaire », au risque de mettre en colère Pyongyang qui considère ces exercices comme des répétitions générales d’invasion.

Sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d’armement, le régime nord-coréen a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l’attitude « hostile » des Etats-Unis.

Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent qui serait également son premier en cinq ans.

Les pourparlers des Etats-Unis avec Pyongyang sont au point mort depuis l’échec d’un sommet en 2019 entre le leader nord-coréen Kim Jong-un et le président américain de l’époque Donald Trump. Depuis lors, le régime nord-coréen a ignoré toutes les offres de dialogue formulées par Washington.

Andreï Touabovitch