Deux ans après l’assassinat de l’afro-américain George Floyd par un policer blanc, le président américain, Joe Biden a signé mercredi un décret visant à mieux encadrer la police, mais cette décision ne correspond pas à sa promesse électorale de réformer en profondeur les forces de l’ordre.
Ce décret prévoit, entre autres, la mise en place d’un registre national des agents fédéraux et locaux pour recenser l’ensemble des signalements, procédures disciplinaires et plaintes relatifs aux éléments de la police, indique un communiqué de la présidence américaine.
Les Etats américains et les collectivités locales, qui disposent de très larges pouvoirs en matière de police et de justice, seront invités à remplir ce registre et pourront le consulter.
Le texte appelle par ailleurs toutes les agences fédérales à revoir leurs politiques de recours à la force et limite l’utilisation du matériel militaire au cours des opérations de la police.
Il proscrit l’utilisation, toujours au niveau fédéral, de techniques d’étranglement ou de compression de la carotide, excepté pour des situations exceptionnelles. Le décret limite enfin la possibilité de s’introduire dans un lieu sans sommation.
Le gouvernement américain a, en outre, instruit les agences fédérales en charge du maintien de l’ordre de vulgariser l’utilisation de caméras corporelles au cours de interpellations ou des fouilles, et de partager les images sans tarder en cas d’accident mortel.
Ce décret a été signé deux ans jour pour jour après le meurtre à Minneapolis de George Floyd, Noir américain asphyxié par un agent de police qui lui a longuement appuyé son genou sur le cou. Cette tragédie avait donné lieu à d’importantes protestations surtout de la population noire contre le racisme.