L’ONG Amnesty International (AI) s’est réjoui mercredi de la libération de détenus politiques par le gouvernement égyptien, suivant les recommandations du Comité du pardon présidentiel qui a suggéré de réexaminer une liste de plus de « 1.000 prisonniers politiques» en Egypte.
AI a appelé dans un communiqué, «à mettre un terme aux arrestations arbitraires et procès en Egypte, ainsi qu’à la libération des milliers d’opposants politiques emprisonnés».
«Les autorités égyptiennes doivent libérer immédiatement et sans conditions toute personne détenue uniquement pour avoir exercé ses droits humains, y compris les hommes politiques, les journalistes, les avocats et les défenseurs des droits humains», a soutenu Amna Guellali, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
La justice égyptienne a libéré Abdel Rahman Tarek, Kholoud Saeed et neuf autres détenus, «qui ont été arrêtés arbitrairement depuis 2018», a indiqué Amnesty.
Pour le moment, le gouvernement égyptien n’a fait aucun commentaire suite au communiqué d’Amnesty, bien qu’il assure régulièrement être déterminé à mettre en application les dispositions légales nationales et à montrer du respect pour les libertés individuelles et collectives.
Pour rappel, le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a ordonné la réactivation du Comité présidentiel des grâces, une instance qui avait été mise en place en 2016 pour étudier les dossiers des milliers de prisonniers pour des motifs politiques ou pour insolvabilité.