Selon les résultats officiels révélés ce jeudi, le parti au pouvoir en Corée du Sud a remporté une victoire écrasante lors des élections hier mercredi pour les dirigeants des principales villes et provinces, renforçant significativement le nouveau président Yoon Suk-yeol.
Le PPP (Parti du pouvoir au peuple), de droite, de Yoon Suk-yeol a remporté 12 des 17 principaux postes à pourvoir lors de ces élections de maires et de gouverneurs de province. Signe de l’ampleur du succès pour le PPP, l’actuel maire de la capitale Séoul, Oh Se-hoon, et celui de la deuxième ville du pays Busan, Park Heong-joon, ont tous deux été réélus avec respectivement 59% et 66.4% des voix.
En face le DP (Parti démocratique) de l’ancien président Moon Jae-in, qui avait remporté 14 des postes de maire et de gouverneur lors de la dernière élection en 2018, n’a cette fois-ci plus remporté que cinq postes clés, dont trois dans son bastion du sud, Jeolla.
Ces résultats confirment aussi que l’opinion publique s’est détournée de Moon Jae-in et de son administration, blâmés pour la flambée des prix du logement à Séoul, qui ont bondi de près de 120% pendant son mandat.
Le DP se débat également avec des dissensions internes après un appel à la réforme de l’étoile montante et cheffe intérimaire Park Ji-hyun, suite à la défaite à l’élection présidentielle et après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles au sein du parti ces dernières années.
Le candidat de gauche lors de l’élection présidentielle de mars Lee Jae-myung avait perdu face à Yoon Suk-yeol, pourtant antiféministe avoué et novice en politique, avec un retard de 0.7 point, ce qui est la marge la plus étroite jamais obtenue. Mais le DP conserve sa majorité au sein de l’Assemblée nationale, bien que le PPP ait remporté cinq des sept sièges à pourvoir lors d’élections législatives partielles.