Les autorités de Séoul ont déclaré que l’armée nord-coréenne a procédé hier dimanche, à des tirs d’artillerie, probablement à partir de plusieurs lance-roquettes, dans ce qui serait une nouvelle démonstration de force du régime de Pyongyang.
Dans un texte envoyé à la presse, le Comité des chefs d’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a annoncé dimanche soir, avoir détecté entre 8h07 à 11h03, «plusieurs trajectoires» supposées de tirs d’artillerie de portée relativement courte et à faible altitude. Il n’a donné aucun détail supplémentaire, notamment le nombre exact et l’origine des tirs.
L’armée nord-coréenne aurait utilisé des lance-roquettes classiques d’un calibre supposé de 120 mm ou de 240 mm et sans système de guidage. Ces roquettes ont été tirées depuis la région ouest vers la mer Jaune. Le Conseil de sécurité nationale (NSC), a tenu une réunion consultative hier à 22h00 durant une heure.
Si les essais d’artillerie de la Corée du Nord attirent moins l’attention que les tirs de missiles, ses canons d’artillerie à longue portée déployés à l’avant, constituent une menace sérieuse pour la sécurité de la région métropolitaine très peuplée de la Corée du Sud, qui se trouve à seulement 40-50 kilomètres de la frontière avec la Corée du nord.
La Corée du Nord a mené de nombreux tests de missiles depuis le début de l’année. Elle a procédé en mars, en violation d’un moratoire de 2018 sur les essais de gros missiles, au lancement d’un missile balistique intercontinental capable d’atteindre la partie continentale des Etats-Unis.
Elle avait tiré le dimanche 5 juin huit missiles balistiques de courte portée en mer au large de sa côte orientale, au lendemain de la fin d’exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. Et selon ces pays, elle se prépare à effectuer un septième essai nucléaire, le premier depuis 2017.