Le président vénézuélien, Nicolas Maduro a annoncé à la télévision publique, que son pays était prêt à accueillir toutes les entreprises pétrolières françaises qui voudraient venir produire du pétrole et du gaz après que le plaidoyer de la France, en marge du sommet du G7 à Elmau en Allemagne, pour une « diversification des approvisionnements» en provenance notamment de l’Iran et du Venezuela afin de freiner l’envolée des prix provoquée par la guerre en Ukraine.
La présidence française a évoqué «des ressources ailleurs qu’il faut explorer», estimant que «le pétrole vénézuélien doit pouvoir être remis sur le marché».
En parallèle, Paris a appelé les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production «de manière exceptionnelle». Le Venezuela et l’Iran, deux pays qui disposent d’importantes ressources pétrolières, mais sont actuellement paralysés par les sanctions américaines et occidentales.
Les Etats-Unis et le Venezuela ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019 après la réélection du président Nicolas Maduro en 2018 pour un second mandat lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.
Washington a alors, imposé une batterie de sanctions contre Caracas, dont un embargo en vigueur depuis avril 2019 qui empêche le Venezuela d’écouler son pétrole brut, qui représentait à l’époque 96% des ses revenus sur le marché américain.
Nicolas Maduro avait eu un soutien important de la Russie pour pouvoir continuer à exporter du pétrole malgré les mesures punitives.
Alors que le pétrole vénézuélien était sous le feu des projecteurs lundi soir lors de la réunion du G7 en Allemagne, une délégation américaine était reçue au Venezuela par le président de l’Assemblée nationale, Jorge Rodriguez.
Cette visite devrait avoir pour but de prolonger les discussions amorcées en mars dernier entre Caracas et Washington et qui, selon plusieurs observateurs, ont pour but de tenter d’éloigner le Venezuela de la Russie, et d’envisager un assouplissement des sanctions américaines sur le pétrole vénézuélien dans un contexte d’une tendance à la hausse du prix du baril de l’or noir.