L’enquête américaine sur la mort de la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh a conclu qu’elle a «vraisemblablement» été victime d’un tir israélien, mais ne s’est pas prononcée de façon définitive sur l’origine de la balle.
Cette déclaration faite hier lundi vient clôturer une enquête balistique. Le département d’Etat américain a précisé que les experts américains n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel.
De son côté, l’armée israélienne a affirmé avoir expertisé la balle et estimé qu’il n’était pas possible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal.
Comme il fallait s’y attendre, ces conclusions ont été loin de satisfaire les Palestiniens ou encore la famille de la journaliste tuée. Dans un communiqué partagé sur Twitter, la famille de la journaliste palestino-américaine s’est dite « atterrée » par ces conclusions, rappelant que de nombreux rapports de l’ONU et journalistiques ont conclu ces dernières semaines que la reporter avait été tuée par un tir d’un soldat israélien.
L’Autorité palestinienne a de son côté dénoncé une « tentative de cacher la vérité ». Toujours sur Twitter, le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Sheikh a une nouvelle fois, imputé à Israël la responsabilité de l’assassinat de Shireen Abu Akleh.
L’enquête du procureur palestinien Akram al-Khatib avait conclu que cette dernière avait été tuée de manière « délibérée » par un soldat israélien.
Shireen Abu Akleh a été tuée le 11 mai dernier d’un tir à la tête alors qu’elle était équipée d’un gilet pare-balles clairement marqué de la mention « presse » en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine, en Cisjordanie occupée. La mort de cette journaliste très appréciée et reconnue de la chaîne Tv arabe Al Jazeera a secoué le Proche-Orient.