Le ministère syrien de la Santé a indiqué hier jeudi qu’au moins 34 migrants sont morts noyés au large de la ville portuaire de Tartous, dans le nord-ouest de la Syrie, après le naufrage d’une embarcation partie du Liban.
Dans son communiqué, le ministère syrien de la Santé a aussi indiqué que seulement 20 personnes ont pu être sauvées et recevaient des soins à l’hôpital al-Basel, certaines ayant été transférées aux soins intensifs, mais surtout qu’il s’agissait d’un bilan provisoire qui risquait de s’alourdir.
En effet, dans un communiqué publié par le ministère syrien des Transports, le directeur général des ports syriens Samer Kbrasli a indiqué que, « selon certains survivants, l’embarcation était partie mardi de la région de Minié, dans le nord du Liban, transportant entre 120 et 150 personnes ».
Selon le responsable syrien, des équipes de secours ont été dépêchées sur les lieux du naufrage pour tenter de retrouver d’autres survivants, mais « les recherches en mer ont été interrompues le soir en raison de fortes vagues ». Un hélicoptère de l’armée russe survolait toujours la zone à la recherche de survivants.
Le Liban, qui compte une population de 4.5 millions d’habitants, dit accueillir 1.5 million de réfugiés syriens ayant fui la guerre qui ravage leur pays depuis plus de 10 ans, ainsi que des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens qui sont, pour la plupart, répartis dans les 12 camps du pays.
Et en raison de la grave crise économique dans laquelle est plongé le Liban, des réfugiés syriens et palestiniens, ainsi que des Libanais ont tenté ces derniers mois de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune pour se rendre vers des pays européens, notamment l’île de Chypre, située à 175 kilomètres des côtes libanaises. Les Nations unies affirment que, depuis 2020, au moins 38 bateaux transportant plus de 1 500 personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer.