Malgré la persistance du phénomène météorologique de La Nina, qui sévit depuis 2020, qui a tendance à faire baisser la température des océans et qui a permis de modérer très temporairement les effets du réchauffement climatique, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé hier jeudi que les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète terre.
Grâce à la persistance de La Nina, l’année dernière n’a été « que » la cinquième ou la sixième la plus chaude jamais enregistrée. Selon l’organisation onusienne, la température mondiale moyenne était en 2022 d’environ 1,15 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, c’est-à-dire avant que l’humanité ne pompe des quantités massives de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
L’année dernière a été la huitième consécutive où les températures annuelles mondiales étaient supérieures d’au moins 1 degré aux niveaux observés entre 1850 et 1900. La première marche du podium est occupée par 2016, suivie de 2019 et 2020.
Plusieurs régions du monde ont enregistré en 2022 des températures record comme les régions polaires, ou encore de vastes étendues du Moyen-Orient, de la Chine, de l’Asie centrale et de l’Afrique du Nord.
Nombre de « catastrophes météorologiques dramatiques », comme les inondations dévastatrices qui ont submergé un tiers du Pakistan, ont été recensées et des vagues de chaleur et de sécheresse ont facilité de spectaculaires incendies, notamment en Europe.
Les six principaux jeux de données internationales compilés par l’OMM pointent tous les mêmes coupables, à savoir « les concentrations toujours plus élevées de gaz à effet de serre et la chaleur accumulée ».
L’accord de Paris sur le climat, conclu en 2015, appelait à plafonner le réchauffement climatique à 1.5°C, ce qui, selon les scientifiques, permettrait de limiter les impacts du bouleversement climatique à des niveaux gérables. Mais l’OMM a averti hier jeudi que « la probabilité de, temporairement, franchir la limite de 1.5°C augmente avec le temps ».