Afrique du Sud : l’heure de la révolution minière ?

Des centaines de manifestants ont bloqué mercredi les voies menant aux sites miniers d’Anglo American Platinum (AMPLATS) et de Marikana. Cette localité, où une grève de mineurs a commencé le mois dernier, serait-elle le berceau de la révolution minière sud-africaine ?

Nul n’aurait imaginé que l’arrêt des activités des mineurs de Lonmin aurait de telles conséquences. Pourtant, ce mouvement en a inspiré d’autres à l’instar de celui lancé à AMPLATS. Les mines de cette compagnie se situent à Rustenburg (nord). Les tronçons menant à ces sites étaient bouchés hier par une marée humaine. Evènement qui a poussé AMPLATS à suspendre immédiatement ses activités. Malgré tout, le groupe minier a affirmé par voix de communiqué que son personnel n’est « pas en grève ». Il aurait donc agi de la sorte pour le protéger des « intimidations extérieures ». Pourtant, ce n’est pas ce que disent des mineurs d’un autre site de la même entreprise : « nous avons vu nos collègues en grève. Nous voulons aussi 12 500 rands (1500 dollars américains) et nous allons le obtenir », a déclaré un d’entre eux à l’Agence Sud-Africaine de Presse (SAPA).

Le même mercredi, des grévistes ont tenté d’arrêter un train allant vers le site de Golds Fields à Carletonville, localité située à proximité de Johannesburg. Pour ce faire, ils voulaient obstruer la voie ferrée en y déposant des blocs de béton et des barres de fer. En réponse à cette attaque, la sécurité a dû lancer des bombes lacrymogènes. L’Afrique du Sud n’a certainement pas fini de connaître des remous sociaux suite aux tensions minières.

Andreï Touabovitch

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