Japon : sortir du nucléaire à l’horizon 2030

Selon un organe de presse local, le gouvernement japonais va très bientôt annoncer l’abandon du nucléaire d’ici 2030. Cette décision pourrait intervenir dès ce week-end à l’occasion des discussions sur le nouveau plan énergétique de l’archipel.

Les manifestations organisées successivement contre le nucléaire seraient sur le point de trouver gain de cause. En fin août, le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, avait annoncé à un groupe d’opposants à cette source d’énergie l’adoption prochaine d’une nouvelle politique énergétique. Cette feuille de route prévoyait, entre autres, l’option de mettre une croix sur l’électricité d’origine nucléaire. Pour le Mainichi Shimbun, la confirmation de cette décision ne semble plus être qu’une question de jours. Pour prouver la véracité de ses lignes, le journal japonais s’est appuyé sur certaines sources gouvernementales. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle fera l’effet d’une bombe. Le Japon ne comptait pas moins de 54 réacteurs nucléaires avant le 11 mars 2011, date du tsunami et, de fait, de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Des infrastructures qui assuraient la production de 30 % de l’électricité japonaise. Mais, suite à cet évènement, le pays a perdu, du coup, 4 de ses tranches et a été contraint de fermer progressivement toutes les 50 autres pour maintenance. Ainsi, en mai dernier, toutes les centrales nucléaires étaient à l’arrêt. Un court intervalle tant le mois suivant, le redémarrage de deux réacteurs nucléaires a été avalisé par les autorités compétentes pour le plus grand bonheur des compagnies productrices d’électricité.

Au-delà du Japon, les évènements de Fukushima auront complètement changé les politiques nucléaires dans le monde entier. A titre d’exemple, l’Allemagne a, depuis, annoncé la fermeture de ses 17 réacteurs d’ici 2022. Même visée pour la Suisse, qui entend arrêter ses 5 centrales à l’horizon 2034.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *