L’examen périodique du Burundi ce début de semaine à Genève, par le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies (ONU), s’est achevé en queue de poisson, la délégation concernée ayant claqué la porte avant le début des travaux à cause de la présence de certains activistes burundais à la séance.
Avant même l’ouverture des auditions, la délégation Burundaise a émis une objection sur la présence de certaines personnes qu’elle juge en conflit avec sa Justice.
«Certains se réclament de la Société civile alors qu’en réalité, ce sont des criminels condamnés par la Justice burundaise», a déploré le ministre burundaise des Droits humains.
La délégation de Bujumbura a alors exigé que ces personnes soient exclues de la salle, mais n’ayant pas obtenu gain de cause, elle a carrément plié les bagages. «Nous déplorons que le Comité n’ait pas accédé à notre demande légitime», a dit le ministre burundaise des Droits humains.
Les quinze membres de la délégation comprenant des ministres, procureur, policiers et hauts responsables administratifs ont alors quitté la salle et la session a dû continuer sans eux.
Le Comité de l’ONU a exprimé de «profonds regrets» après cette réaction burundaise, tandis que l’ONG internationale Human Rights Watch y voit un «mépris pour les droits de l’Homme» affiché par les autorités de ce pays d’Afrique de l’Est très souvent classé parmi les mauvais élèves en matière de droits humains.